Le marché immobilier français se réchauffe avec la météo –
Un marché qui monte avec la température
Le printemps tient ses promesses! Malgré l'annonce fin mars d'un nouveau lock-down, la reprise d'activité traditionnellement observée sur le marché immobilier avec le retour du beau temps n'a pas fait défaut. Ainsi, le mois d'avril a montré une bonne dynamique. Aidé par les nouveaux outils mis en place par les professionnels de l'immobilier (signature électronique, visites virtuelles, etc.) depuis le début de la pandémie et par l'intérêt continu des acheteurs et vendeurs qui reviennent en plus grand nombre sur le marché.
Si ce phénomène est encore fragile, il se fait déjà sentir dans l'indice de tension immobilière des Meilleurs Agents. Alors que la plupart des onze plus grandes villes de France comptaient environ 5% d'acheteurs de plus que de vendeurs à la fin de 2020, ce ratio a désormais presque doublé. Cela témoigne d'une reconstitution certes lente mais bien réelle du nombre d'acheteurs.
Les principales communes touchées par cette reprise sont Montpellier (10% d'acheteurs de plus que de vendeurs contre 4% en janvier), Rennes (9% contre 0%) ou encore Toulouse (12% contre 7%). les acheteurs sont plus enthousiastes et moins attentifs. Ainsi, pour la première fois depuis janvier, les délais moyens de vente sur le marché baissent dans les grandes villes (-7 jours). A Marseille, par exemple, il faut 12 jours de moins qu'en début d'année (60 jours contre 72) pour réaliser une transaction. Même constat à Nice, Nantes ou même à Lille (-11 jours). Résultat: cela se reflète dans les prix (+ 0,2% au niveau national). A tel point que la capitale et six des plus grandes métropoles de France sont à nouveau en hausse (+ 0,6% à Marseille et Nantes, + 0,5% à Lyon et + 0,3% à Nice, Strasbourg, Lille et Paris)
L'horizon s'éclaircit pour un redémarrage d'activité
Bien que timides, les signes encourageants observés sur le marché depuis le début du printemps (achèvement rapide des projets, retour des acheteurs, hausse des prix, etc.) vont dans le sens d'un redémarrage de l'activité immobilière. Alors que l'épidémie de Covid-19 est encore loin d'être terminée, les incertitudes sur la manière dont la situation va évoluer semblent s'estomper.
L'accélération de la campagne de vaccination suggère une lumière au bout du tunnel avec une immunité collective qui pourrait être acquise avant la fin de l'année, marquant un retour à la vie normale. De catastrophiques il y a un an, les prévisions macroéconomiques apparaissent désormais beaucoup moins sombres.
En effet, les filets de sécurité mis en place par le gouvernement semblent avoir porté leurs fruits. Alors que la Banque de France prévoyait au début de l'été dernier un taux de chômage de 12% en 2021, elle a maintenant ramené ses prévisions à 9,5% pour fin 2021. Cela signifie 750 000 Français qui seront épargnés et qui garderont leur emplois et accès au crédit immobilier. D'autant que le niveau des taux d'emprunt reste très attractif. Avec un niveau moyen de 1,11% en mars 2021 selon l'Observatoire du crédit au logement / CSA, les taux hypothécaires sont en effet revenus à leurs plus bas historiques de décembre 2019.
Outre cet effet de solvabilité des taux, l'épargne accumulée pendant la crise pourrait permettre aux ménages d'augmenter leur contribution personnelle et donc d'accéder plus facilement au crédit. L'impact de la crise actuelle sur les revenus et l'accès au crédit peut donc s'avérer moins que craint.
Néanmoins, deux nuages menacent le redémarrage du marché immobilier et ne peuvent être exclus aujourd'hui. Le premier est la santé. La propagation des variants et leur éventuelle résistance au vaccin pourraient retarder le retour à une vie normale. Le second concerne la reprise économique. Même si elle semble être en rémission, l'économie française est toujours sur un goutte-à-goutte. Le redémarrage de l'économie reste un défi majeur une fois les mesures de soutien levées.
Enfin, la reprise à Paris?
Après plusieurs mois de grisaille, la capitale retrouve un peu de luminosité. Pour la première fois en huit mois, ses prix remontent (+ 0,3%). Le nombre d'acheteurs dans la capitale augmente à nouveau (10% d'acheteurs de plus que de vendeurs contre 5% fin décembre). Quant aux délais moyens de transaction, ils se raccourcissent (49 jours en moyenne, soit 4 jours de moins qu'à fin 2020). cependant, la situation est loin d’être comparable. La raison ? Paris est la seule des plus grandes métropoles de France à avoir enregistré une baisse significative des prix au cours de l'année écoulée. Alors qu'elle a subi une baisse de -2,1% de ses prix dans tous les quartiers, Strasbourg a vu ses prix augmenter de + 5,7%, Nantes de + 5,3% et Rennes et Marseille de + 4%. Et même les agglomérations dans le rouge comme Bordeaux (–0,6%), Toulouse (-0,6%) et Montpellier (-0,8%) ont bien mieux résisté.
Le mois dernier marque la fin de la baisse à Paris depuis la rentrée scolaire? Pas si sûr. Car, les principales raisons de cette baisse des prix (vie parisienne en berne, désenchantement face à la petite taille des immeubles, «fuite» post-confinement, pouvoir d'achat immobilier très faible) sont toujours là. La perspective pour Paris de reprendre la vague haussière et de compenser la baisse des 8 derniers mois, repose sur une franche reprise économique qui marquerait la fin de l'attentisme des candidats à l'immobilier.
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