une capitale du street art en plein essor –

Paris reconstruit progressivement sa vie culturelle, figée par le coronavirus lors du lock-out. Si les musées sont désormais ouverts, de nombreux parisiens et touristes découvrent (ou redécouvrent) les offres culturelles à avoir dans les rues de la ville à travers le street art.

Les rues de Paris sont comme un immense musée en plein air d'art de rue et de graffitis. Considéré comme du vandalisme pour certains, et de l'art pour d'autres, le street art est partout à Paris, et grâce à lui, Paris change constamment de peau. Le street art donne une explosion de couleurs à une ville souvent grise et pluvieuse.

«Paris regorge d'œuvres (d'art urbain), et sa banlieue proche aussi: Vitry (sur Seine), Saint Denis, Montreuil… C'est une ville qui se découvre à travers le street art, que l'on retrouve dans différents quartiers et sous différents », explique Stéphanie Lombard, auteure du« Guide du Street Art à Paris »dont l'édition 2020-2021 vient de sortir en France.

Pour voir du street art à Paris, vous n'avez pas à payer de frais d'entrée ni à faire la queue. Il suffit de marcher dans les rues et de garder les yeux ouverts. Vous pouvez le découvrir seul ou à travers une visite organisée avec un guide.

Du cœur de Paris à la pittoresque Montmartre, le quartier bohème des artistes, en passant par les quartiers d'Oberkampf, Belleville, Ménilmontant, et les rives du canal de l'Ourcq… découvrir le street art parisien permet de sortir des sentiers battus et découvrir d'autres quartiers moins connus, tout en restant socialement éloignés pendant la pandémie. Vous pouvez visiter la rue Denoyez, une rue reprise par les graffeurs qui résiste à la spéculation immobilière; découvrez le street art féministe du quartier de la Butte-aux-Cailles; ou photographiez les fresques monumentales du boulevard Paris 13, incontournable pour les amateurs de street art.

Des graffeurs inconnus coexistent avec des artistes locaux et de grandes stars internationales du street art, comme Banksy ou Shepard Fairey, mieux connu dans la communauté sous le nom «Obey», le nom derrière l'emblématique Espérer affiche qui faisait partie de la première campagne électorale de Barack Obama.

Espérer par le street artiste connu sous le nom d'Obey.

Parmi les meilleurs street artistes de la capitale: Speedy Graphito, Blek le Rat, Seth, l'artiste Miss Tic, Jérôme Mesnager et l'omniprésent Invader, qui compte 1442 œuvres rien qu'à Paris, avec ses mosaïques de céramique pixélisées. "Il y a beaucoup de. Personnellement, j'aime le travail de Mister Pee, Le CyKlop, JBC, Ardif, Madame Moustache, FKDL… »dit Lombard.

L’une des nombreuses contributions d’Invader à la scène du street art parisien.

Chuuuttt !!!, l'autoportrait géant de Jef Aérosol, appelle au silence depuis un mur de la place Igor Stravinsky, à côté du Centre Pompidou. À côté de lui, Obey's Le futur n'est pas écrit et une mosaïque géante d'Invader coexistent avec la fontaine colorée Stravinsky, des sculpteurs Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle.

Fichier: Jef Aerosol Paris près de Modern Art.JPG

Chuuuttt !!! par Jeff Aérosol près du Pompidou.

L'association Le M.U.R. organise chaque année 24 «performances» artistiques, où l'on peut voir des artistes français et internationaux créer leurs œuvres de street art sur un «mur légal» situé dans le quartier populaire d'Oberkampf. «Notre objectif est d'animer le quartier, de faire découvrir l'art au plus grand nombre et de permettre aux artistes de vivre de leur travail», explique Maddalena Gilles, de l'association.

Le mur légal à l'intersection de la rue Saint-Maur et de la rue Oberkampf géré par Le M.U.R.

le Boulevard Paris 13 Le projet, fruit d'une collaboration entre la Galerie Intinerrance et la Mairie du 13ème, est un véritable musée d'art de rue à ciel ouvert. Une trentaine d'artistes urbains – dont Invader, le britannique D * Face, Seth, Conor Harrington, Hush et Daleast – ont peint des fresques géantes sur des immeubles de logements sociaux fades du quartier.

Les œuvres présentées incluent un chat peint par C215; Obéir à la fresque Liberté, Egalité, Fraternité en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 en France; et L'amour ne nous séparera pas, une fresque de l'artiste britannique D * Face dans laquelle une femme blonde et un homme défiguré s'embrassent, symbole des amours du passé qui restent dans notre mémoire.

Au cours de la dernière décennie, le street art parisien a mûri en s'institutionnalisant. A-t-il perdu son essence? A-t-il cessé d'être un art spontané? «Les deux coexistent et c'est positif de mon point de vue. On peut, par exemple, découvrir beaucoup d'artistes célèbres sur les immeubles du 13e mais on a aussi le plaisir de découvrir des œuvres qui ont été spontanément créées à Paris », explique Lombard.

«Lorsqu'un artiste a quelque chose à exprimer et que nous aimons son travail, nous sommes heureux de le voir dans une galerie, sur un mur légal, ainsi que de se promener dans la ville», conclut Gilles.

Source: Vu d’Espagne.Paris, musée d’art urbain à ciel ouvert; París, un museo a cielo ouvert de arte urbano

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