Le marché locatif parisien est bien parti en 2019 –

Depuis 1998, le rapport annuel Étude Clameur examine l’activité globale, l’évolution des prix et les tendances de l’offre et de la demande sur le marché locatif privé français. Sur la base d'un échantillon de contrats de location signés au cours de l'année précédente, l'étude analyse les tendances du marché dans 1 715 villes françaises de plus de 10 000 habitants. L'édition 2019 dresse un tableau opposé à celui de 2018: alors que le taux de mobilité résidentielle a fortement augmenté, les prix des loyers sont passés en dessous de l'inflation.

Taux de mobilité résidentielle en hausse

Après la crise du logement de 2008-2009, le marché locatif privé est resté stable, malgré un taux de mobilité résidentielle, qui mesure le taux de locataires se déplaçant d'un immeuble à l'autre, tombé à 27,6% entre 2008 et 2014. Depuis 2015, toutefois, ce secteur a retrouvé sa vitalité, avec un taux de mobilité résidentielle national qui a atteint 30,2% en 2018, reflétant des niveaux jamais vus depuis le début des années 2000.

Le loyer augmente en dessous de l'inflation

Les loyers mensuels restent particulièrement élevés. Selon l'étude, les loyers ont augmenté de 1,4% à l'échelle nationale en 2018, avec une augmentation signalée de 1,7% en Île-de-France. Bien que ces chiffres soient inférieurs à l’inflation (+1,8%), cette tendance n’est pas nouvelle, les moyennes nationales ayant augmenté à un taux inférieur à celui de l’inflation depuis 2007.

Il convient également de rappeler que, dans de nombreux endroits, les propriétaires ne sont pas libres de fixer le prix de leur loyer comme ils l'entendent. À Paris et dans les 38 autres agglomérations situées dans ce que l’on appelle zones tendues, les propriétaires sont obligés de suivre un indice de référence des loyers, qui suit lui-même l’inflation. Il n’ya que deux exceptions à cette règle: des rénovations majeures qui améliorent considérablement l’espace ou le fait que le prix du loyer est nettement inférieur à la moyenne du quartier.

Sur les 22 régions étudiées, seules l'Alsace (+ 2,3%), la Bourgogne (+ 3,2%), le Centre (+ 3,2%), la Lorraine (+ 2,8%) et le Poitou-Charentes (+ 2,6%) affichent des hausses de loyer supérieures à le taux d'inflation. Il est également intéressant de noter que seules trois des régions répertoriées ont enregistré des baisses de loyers (Basse-Normandie à -0,3%, Nord-Pas-de-Calais à -0,4% et Picardie à -0,3%).

Bien que le prix moyen actuel des loyers en France en 2018 soit de 631 €, les prix varient énormément d'une ville à l'autre. Moyenne rC'est Neuilly-sur-Seine (26,60 € / m²) juste devant Paris (26,20 € / m²). Les prix de location sont les plus bas dans l’Aube, Romilly-sur-Seine (6,20 € / m²) et le Finistère, Landivisiau (6,40 € / m²). Pour 631 € / mois, vous pouvez louer 23,7 m² à Neuilly, 51,3 m² à Nantes ou 98,5 m² à Landivisiau.

Moins de projets d'amélioration enregistrés entre les baux de locataires

Selon le rapport, les prix des loyers nationaux ont régulièrement diminué lorsqu'un locataire déménage et qu'un nouveau locataire y emménage (-0,6% en moyenne, chaque année) depuis 2014. En Île-de-France, les loyers ont augmenté de 1,24% en moyenne entre locataires depuis 2014. Ces chiffres sont encore plus intéressants à considérer s’il n’ya pas d’amélioration entre les locataires, car l’étude indique que de tels projets ont diminué, ce qui signifie que les prix de location en région parisienne augmentent alors que la propriété n’a pas été modernisée après le départ du locataire précédent. Entre 1998 et 2013, 23,4% des biens locatifs ont bénéficié de projets d'amélioration de logements, en particulier de systèmes de chauffage. En 2018, cette proportion est tombée à 13,3%.

Sources: LES TENDANCES DU MARCHÉ ENTRE 1998 ET 2018; IMMOBILIER: COMMENT ÉVOLUENT LES LOYERS DANS VOTRE VILLE? ; CARTE. Immobilier: comment ont évolué les loyers dans votre ville en 2018?

Photo de couverture: Pline [CC BY-SA 3.0]

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