Un boom des investissements locatifs sans précédent en région parisienne –

En deux ans, les investissements locatifs ont bondi de 69% en Ile-de-France, selon Century 21. Les investisseurs affluent vers Paris.

Les investissements locatifs en Ile-de-France augmentent à des niveaux sans précédent. «Nous n’avons jamais rien vu de tel», explique Laurent Vimont, président de Century 21. Selon le réseau immobilier, plus d’une acquisition immobilière sur quatre en France est un investissement locatif. Et l'Ile-de-France, malgré des prix qui continuent de grimper, n'est pas en reste: les investissements locatifs représentaient, en 2019, plus d'une acquisition sur cinq. «En deux ans, ils ont augmenté de 69% dans la région, 45% à Paris», poursuit Vimont, ajoutant que, en ce qui concerne les investissements, «l'immobilier devient la référence incontestable de l'or».

Les chiffres ne mentent pas. En 2009, les investissements locatifs ne représentaient que 10% des achats réalisés en Ile-de-France. Aujourd'hui, ce nombre a doublé. L'augmentation a été la plus importante ces dernières années, passant de 13,1% en 2017 à 17% en 2018 et enfin à 22,2% en 2019. En dehors de Paris, la plus forte concentration d'investissements locatifs se situe en Seine-et-Marne et Essonne où ils représentent plus d'un achat immobilier sur quatre.

A Paris, où, en théorie, acheter pour louer a moins de sens avec des prix et des plafonds de loyer toujours plus élevés, les investisseurs continuent néanmoins d'affluer. Selon Century 21, ces investissements représentent 31% des achats (+ 8,8% en 2019). Vimont y voit une explication très simple: «La rentabilité locative perd de son importance: l'objectif est d'investir pour constituer des actifs».

"Nous n'achetons pas à Paris pour la rentabilité", confirme Maël Bernier, de Meilleur Taux. "Nous achetons parce que nous pensons à nos enfants qui peuvent y vivre pendant leurs études ou lorsqu'ils sont plus âgés … Nous savons que c'est un atout qui perdra peu ou pas de valeur."

«Il s’agit plus d’un investissement à des fins d’héritage», confirme Bassel Abedi, directeur Rendement locatif. De nombreux Parisiens achètent également en dehors de Paris, ou en banlieue, et restent locataires en ville. Pour les plus chanceux ou pour ceux qui maîtrisent bien le marché, tout loyer perçu sur leur deuxième propriété peut être utilisé pour payer le loyer de leur résidence principale.

La «cerise sur le gâteau» pour certaines mesures d'exonération fiscale (Malraux, Pinel, Denormandie) ne sont pas étrangers à ce «boom». "Quand les gens viennent me voir, c'est avant tout pour baisser les impôts", explique Bertrand de Raymond, directeur du Capcime. "Les investisseurs supposent que l'immobilier pourrait être leur moyen d'exonération fiscale, puis ce n'est qu'après qu'ils sont intéressés par la propriété, son emplacement, etc."

Les banques aiment les investisseurs

Mais attention, prévient Loïc Guinchard, directeur commercial de Build Invest: «Sur le papier, les exonérations fiscales semblent très bien, mais il faut restreindre sa recherche aux zones où existe une demande locative. Parce que pour être exonéré d'impôt, il faut louer! »

Et les banques? En plus des taux d'intérêt bas, les institutions financières sont plus douces avec les investisseurs qu'avec ceux qui achètent une résidence principale. «Avec le bon projet, au bon endroit, un investisseur est sûr d'être approuvé pour un prêt», explique Bernier. Cela laisse de nombreux Français inspirés, désireux d’investir aujourd’hui pour récolter les fruits de demain.

Bernier ajoute: «Les investisseurs qui achètent pour louer profitent d'une chose: leur retraite. Avec la crainte de ne pas gagner beaucoup à la fin de leur carrière, ils y voient une opportunité intéressante de revenus supplémentaires. »

Source: Le boom sans précédent de l'investissement locatif en Ile-de-France

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