Paris voit «la vie en vert» après le verrouillage –
La maire de Paris, Anne Hidalgo, entend profiter des avantages environnementaux de la quarantaine pour faire avancer les politiques gouvernementales respectueuses de l'environnement. Son principal objectif, selon la presse étrangère, est d'encourager autant que possible l'usage du vélo.
Il faut admettre qu'au moins un point positif est sorti de la quarantaine: «il a abaissé les niveaux de pollution, y compris les nuisances sonores, au point que l'on peut entendre des oiseaux chanteurs comme jamais auparavant et que l'eau de la Seine est plus transparente», explique l'espagnol journal El Periódico.
Entre le 17 mars, date du début de la quarantaine, et fin avril, une dizaine de jours avant la levée de la quarantaine, Airparif a constaté une nette diminution de la pollution, notamment du dioxyde d'azote, polluant local émis principalement par les voitures. La baisse a atteint 20% à 35% selon les semaines et jusqu'à 50% à proximité des grandes autoroutes, a indiqué Airparif dans un communiqué.
"Une fois la quarantaine terminée", a prévenu la maire de Paris Anne Hidalgo, "il ne sera pas question" de rentrer dans un Paris dominé par les voitures ".
Poursuivre l'effort
Hidalgo prévoit ainsi de «maintenir des mesures anti-pollution et anti-congestion» au-delà de la quarantaine, précise le site américain CityLab, d'autant que la pollution a été confirmée pour «aggraver la crise sanitaire». «La pollution en soi», dit Hidalgo, «est déjà une crise sanitaire et un danger. Et, associé au coronavirus, il mélange un cocktail particulièrement dangereux. »
Cette observation n’est pas infondée, assure CityLab: «Des chercheurs de Harvard ont découvert qu’une augmentation de la pollution particulaire d’un microgramme par mètre cube pouvait augmenter les risques de décès de 15%. La pollution de l'air est également connue pour exacerber des conditions telles que l'asthme qui peuvent augmenter le risque de mortalité par Covid-19. »
Le puzzle des transports publics
L'un des plus grands défis sera donc de réorganiser les transports en commun, prévient The Daily Telegraph. Le transport public étant «un véritable casse-tête pour les experts du monde entier, qui doivent trouver des moyens de le faire fonctionner tout en respectant la distance sociale», le défi pour Anne Hidalgo sera de faire en sorte que «la capitale française ne se transforme pas en un énorme embouteillage» si les parisiens regagnent leur voiture en masse.
Pour y parvenir, le maire, comme «d'autres dirigeants de villes européennes» à Berlin, Milan, Barcelone et Bruxelles, a l'intention de privilégier l'utilisation du vélo. Cela correspond également aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui encourage les gens à marcher ou à vélo chaque fois que possible, explique Forbes.
À Paris, "la mesure la plus frappante proposée par le maire, cependant, est la création de nouvelles pistes cyclables entièrement protégées s'étendant du cœur de la ville jusque dans les banlieues éloignées", détaille CityLab. «De nouvelles voies suivant les itinéraires de trois lignes du métro parisien seront construites» et «les voitures seront interdites rue de Rivoli», ajoute El Periódico.
Le gouvernement a également annoncé son plan de 20 millions d'euros pour encourager les résidents à utiliser des vélos, note The Daily Telegraph: «Dans le cadre du programme, tout le monde pourra faire réparer ses vélos jusqu'à 50 euros dans un garage agréé.»
Déjà «avant le coronavirus, le maire de Paris avait juré que toutes les rues de la ville de Paris seraient cyclables d'ici 2024», se souvient Forbes, et en fait, «la crainte d'une augmentation du trafic une fois les mesures de quarantaine levées a permis aux autorités d'accélérer le plan d'Hidalgo». Vélo '».
Ailleurs en France, note Forbes, «116 villes, dont Lille, Dijon, Rouen, Le Mans et Saint-Etienne, prévoient également de construire des voies cyclables temporaires.»
Mais à plus long terme, «au-delà des évolutions destinées à lutter contre la pandémie», pour Jean-Louis Missika, maire adjoint de Paris, interrogé par El Periódico, «il nous faut« repenser l'urbanisme pour apporter des lieux de travailler plus près de l'endroit où les gens vivent réellement, évitant ainsi les déplacements liés à une conception dépassée de la ville. »
Sources: Vu de l’étranger. Paris veut voir «la vie en vert» après le confinement; Région parisienne: amélioration confirmée de la qualité de l’air pendant le confinement
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